Dieu ne me permet pas d’oublier ni le bien ni le mal qui m’est fait.
Je me souviens donc que, le 1er juin 1848, j’eus l’insigne honneur de recevoir de vous une bien précieuse lettre en réponse à des strophes au grand Empereur de l’île d’Elbe et de Sainte-Hélène, que je m’étais permis de vous adresser en communication[1].
Aujourd’hui je me pose cette question simplement : parce que, depuis que je suis un des plus sincères admirateurs de M. Victor Hugo, j’ai le sentiment douloureusement pénible d’être en opposition diamétrale avec ce grand homme ; au sujet de la peine de mort en matière civile, s’en suit-il de là que je doive me taire sur le grand événement de ses magnifiques paroles en cour d’Assises que je lis dans son journal, et sur la condamnation sévère qui le frappe dans la personne de son cher fils, rejeton si remarquable déjà d’une
- ↑ Cette lettre et ces strophes paraîtront en leur temps et lieu. — (Inutile de dire que ce renvoi ne fait pas partie de la lettre à M. Victor Hugo.)