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veut être occupée, elles aiment la vérité moyennant qu’elle se présente sous des images. L’une se plaît à considérer le ciel, l’autre embrasse toute la nature en général. Celle-ci se délecte dans l’examen des plantes, celle-là choisit pour objet les pierres, les minéraux, les animaux, etc. Il y en a plusieurs pour qui l’étude générale de l’homme a des charmes attirants, quelques uns s’appliquent aux affaires politiques ou tournent leurs vues du côté des belles lettres. En un mot chacun cherche une nourriture qui convienne à la nature de son âme, comme les animaux cherchent celle qui convient à leur Corps. Les personnes de la troisième classe mettent leur bonheur dans les représentations confuses des objets qui tombent fous les fens. L'un ne connaît de plaisir que celui dont les aliments affectent là langue et son palais ; l’autre a foin de recréer {es yeux, un troisième tes oreilles. Les moindres objets, souvent de simples imaginations, sont ce qui les satisfait le plus. On pourrait les comparer à ces animaux qui vivent de l'écaille du fruit sans toucher a la substance.

Telles sont les idées des hommes, et chacun, suivant les siennes, a sa sorte particulière de contentement. La trouve-t-