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leurs diverses propriétés en classes, genres et espèces, afin que par là chaque espèce puisse être distinguée de toute autre. On s’arrête à la vérité dans cette division aux différences essentielles des animaux, afin de la diviser autant qu’il est possible conformément à leur nature, de manière par exemple qu’une souris et un éléphant ne se trouvent pas dans la même classe et que les animaux mêmes dont les classes sont voisines aient aussi un certain rapport dans leur nature. Quand on a d’autres vues, il faut faire choix d’autres propriétés des animaux sur lesquelles leur division soit fondée. Il serait même fort utile pour l’avancement de l’histoire naturelle qu’on fît autant de sortes de divisions qu’il est possible d’en faire. Je n’ai pas desseins d’entrer dans aucun détail là-dessus, je veux simplement m’arrêter à une division des animaux qui a pour principe les diverses espèces de leur nourriture, parce que cette idée m’a conduit à quelques réflexions morales.

Sous ce point de vue nous pouvons faire trois classes principales d’animaux. La première comprend ceux qui se nourrissent de la chair des autres ; la seconde