Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/376

Cette page n’a pas encore été corrigée

de la création. Cette méditation m’abaisse et humilie mon orgueil. Mais je passe à une autre qui me console et qui me ramène au désir de la véritable et solide gloire. La voici. Ces milliers de sociétés d’intelligences parfaites seront peut-être (+) avec le temps comme fondues et réunies en une seule société, dont Dieu sera le chef, et dont j’aurai le bonheur d’être membre. Je veux donc consacrer tous mes soins à me préparer d’avance d’une manière convenable à cette glorieuse société. Elle est trop sublime et trop pure pour moi ; je suis trop souillé et trop misérable pour elle ; c’est pourquoi Dieu m’a placé d’abord ici-bas, afin que le temps de cette vie me servît d’épreuve et de préparation. S’il m’eût d’abord élevé dès mon origine, à ce haut état qui m’attend, quelle figure aurais-je fait dans cette glorieuse société ? Mais de quelle nature sont les moyens que je puis employer pour m’y préparer [?]. Ce ne saurait être qu’en travaillent à acquérir de plus en plus les