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des créatures innombrables de plusieurs milliers d’autres monde. c’est ainsi que la nature laisse apercevoir l’infini comme le caractère distinctif de son adorable auteur.

Passons des choses visibles aux choses invisibles. Nous avons vu la constitution des objets visibles de cette terre et la diversité incroyable de choses qui se trouvent dans l’échelle des créatures depuis les moindres jusqu’à l’homme. Prenons à présent l’essor et perdons-nous dans l’abîme de cette distance infinie qu’il y a entre nous et l’Etre suprême. O que de gloire et de perfection ne se découvre pas ici à nos yeux ! Un nouveau monde invisible, tout resplendissant de l’éclat le plus vif des légions sans nombre d’esprits différents, dont la perfection éclipse entièrement celle de tout le genre des choses terrestres. Toute la splendeur, toute la magnificence, toute la perfection de notre monde, n’est au prix [auprès] de ce monde invisible que comme une goutte d’eau comparée à l’océan.

Le genre humain n’est pas le début de la nature ; elle avait déjà essayé son art sur une infinité d’autres créatures. Mais ce n’est pas aussi sa conclusion, son