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vis des moindres plantes (+), on n’y apercevra que fort peu de différence. Dans les premières on voit une structure extraordinairement régulière, mais il n’y a ni mouvement intérieur ni vie ; au lieu que dans les autres on remarque quelque trace légère de mouvement et il semble que la nature n’ait pu resserrer davantage des bornes qui séparent le règne minéral d’avec le règne végétal.

En examinant ce dernier, nous y observons un ordre tout semblable : les moindres plantes semblent s’élever seulement tant soit peu au-dessus des pierres les plus parfaites, et cette perfection s’accroît par plusieurs milliers de degrés de manière qu’une espèce diffère toujours fort peu de celle qui la suit ou la précède immédiatement, tant qu’enfin la perfection des plantes est poussée jusqu’au point de paraître égales aux moindres d’entre les animaux. La différence des plantes et des animaux consiste en ceci, c’est que les unes sont destituées de sentiment et de mouvement local, au lieu que les animaux sont doués de ces prérogatives. Telles sont donc les bornes posées