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véritable qu’elle paraîtra incroyable à la plupart des hommes.

Je viens présentement à mon but et je vais vous proposer les idées qui sont nées dans mon esprit à cette occasion. Je dirai d’abord ce que je pense au sujet des œuvres de la nature, après quoi j’indiquerai les réflexions morales que j’ai faites la-dessus.

Aussitôt que je me rappelle l’idée de ces animalcules, l’étonnante multiplicité des œuvres de la nature se présente à mon esprit. Je vois que la nature diversifie son art en autant de manières et qu’elle le déploie en autant d’endroits que la chose est possible. Qu’on passe en revue les trois règnes de la nature, le règne minéral, le règne végétal et le règle animal, quelle inconcevable quantité de créatures ! Combien de centaines et même de milliers de sels ne découvrons-nous pas dans le règne minéral, qui ont tous leur figure particulière et leur espèces ? Quelle diversité de pierres, de métaux et d’autres minéraux ! Si nous passons au règne végétal, notre admiration s’accroître beaucoup. Il n’y a guère plus d’un siècle