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quelquefois forcés à dire la vérité ? Ainsi Porphyre demeurait toujours en état de se servir de ses oracles contre eux ; et selon le tour de cette dispute, ils devaient nier que ces oracles eussent jamais été rendus, comme nous le nions présentement. Cela, ce me semble, explique pourquoi Porphyre était si prodigue d’oracles favorables à notre religion, et quel tour avait pu prendre le grand procès d’entre les chrétiens et les païens. Nous ne faisons que le deviner, car toutes les pièces n’en sont pas venues jusqu’à nous. C’est ainsi qu’en examinant un peu les choses de près, on trouve que ces oracles, qui paraissent si merveilleux, n’ont jamais été. Je n’en rapporterai point d’autres exemples : tout le reste est de la même nature.