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nous ressembler beaucoup, & qu’enfin on les connaîtra quand on voudra se donner la peine de les aller voir ; ils demeureront toujours là, & ne nous échapperont pas ; mais ces gens de la Lune, on ne les connaîtra jamais, cela est désespérant. Si je vous répondois sérieusement, répliquai-je, qu’on ne sait ce qui arrivera, vous vous moqueriez de moi, & je le mériterois sans doute. Cependant je me défendrois assez bien, si je voulais. J’ai une pensée très ridicule, qui a un air de vraisemblance qui me surprend ; je ne sais où elle peut l’avoir pris, étant aussi impertinente qu’elle est. Je gage que je vais vous réduire à avouer, contre toute raison, qu’il pourra y avoir un jour du commerce entre la Terre & la lune. Remettez-vous dans l’esprit l’état où étoit l’Amérique avant qu’elle eût été découverte par Christophe Colomb. Ses habitants vivoient dans une ignorance extrême. Loin de connoître