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leur subsistance. Cela nous fournira des fruits, des blés, des eaux, & tout ce que nous voudrons. J’entends des fruits, des blés, des eaux à la manière de la Lune, que je fais profession de ne pas connoître, le tout proportionné aux besoins de ses habitants, que je ne connois pas non plus.

C’est-à-dire, me dit la Marquise, que vous savez seule ment que tout est bien, sans savoir comment il est ; c’est beaucoup d’ignorance sur bien peu de science ; mais il faut s’en consoler, je suis encore trop heureuse que vous ayez rendu à la Lune ses habitants. Je suis même fort contente que vous lui donniez un air qui l’enveloppe en son particulier, il me sembleroit désormais que sans cela une planète seroit trop nue.

Ces deux airs différens, repris-je, contribuent à empêcher la communication des deux planètes. S’il ne tenoit qu’à voler, que savons-nous, comme je vous disois hier, si on ne