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l’attraction ne sembleraient qu’à peine pouvoir atteindre. Cette loi des carrés n’est donc pas une loi générale de la nature.


VIII.

Les deux corps A et B, égaux en masse, s’attirent avec une force égale, si l’on n’y considère rien de plus : mais cela subsiste-t-il encore, si A, toujours de la même masse, a un plus grand volume que B ? Il semble que la force de A soit plus dispersée ; mais, d’un autre côté, elle embrassera mieux B, et avec quelque avantage.


IX.

Si A et B, égaux en masse et en volume, ne différent qu’en ce que l’un est solide et l’autre fluide, ont-ils une force égale ? ou quelle sera la différence de leurs attractions ?


X.

Les corps A, B, et C, égaux, étant rangés sur la même ligne et avec des distances égales, l’action mutuelle des deux extrêmes A et C passe-t-elle au travers de B, ou y est-elle arrêtée ?


XI.

Mais une chose encore plus importante, c’est de savoir si, avec l’attraction, quelle qu’en soit la loi, on admettra aussi la force centrifuge ? Un corps circulant sera attiré, ou vers le centre, ou vers la circonférence