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gré, c’est-à dire, si la vitesse de la rotation du corps central, qui produit la circulation solide de l’atmosphère, est la même vitesse que celle qu’aurait eue la surface d’un globe de matière éthérée mis en la place du corps central, et mu, comme faisant, partie du reste du tourbillon dont la vitesse est connue ; mais la chose n’est pas dans ces termes là. Le globe central de matière éthérée aurait eu une vitesse plus grande que celle du corps central qui détermine le premier degré de la circulation solide de l’atmosphère. Par exemple, la terre n’ayant par sa rotation en 24 heures que 1 de vitesse, on trouvera aisément que la dernière surface d’un globe égal de matière éthérée mis en sa place, aurait fait sa circulation en une heure, à en juger par la circulation que la lune, satellite de la terre, fait en 30 jours. Or, une heure est à 24 :: 1 : 16. Donc, la dernière surface de matière éthérée aurait eu, par sa circulation fluide, 16 fois plus de vitesse que n’en a la terre par sa rotation. Or, il est possible que la vitesse croissante, qui commence par 1, et la décroissante qui commence par 16, viennent à se rencontrer ; du moins y aura-t-il un point de leur cours où elles seront moins inégales que partout ailleurs.

148.Pour voir ce qui en est, ayant d’un côté tous les rayons et les vitesses de la circulation solide, qui sont 1, 2, 3, 4, 5, etc., je prends les mêmes l’ayons pour ceux de la circulation fluide, et j’ai pour vitesse correspondante à la vitesse 1 de la circulation solide, la vitesse 16 par ma supposition. De là je tire aisément, par la règle de Képler, la vitesse , expression de la vitesse de la circulation fluide qui répond au cercle