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qui puissent servir à cette recherche. Or, il est sûr, par les observations, que, dans l’un et l’autre tourbillon, les satellites suivent la règle de Kepler. Donc (36), dans chacun de ces deux tourbillons la matière éthérée y est, ou absolument homogène, ou de la même hétérogénéité.

94.Il n’est pas nécessaire pour cela qu’elle soit, ou la même que la matière du grand tourbillon, ou de la même hétérogénéité, et encore moins qu’elle soit la même dans les deux petits tourbillons.

95.Mercure, Vénus et Mars n’ont point de satellites ; mais ce n’est pas une preuve que ces planètes n’aient pas de tourbillon. Il est évident que les satellites ne sont nullement nécessaires pour en constituer un, mais seulement pour nous marquer qu’il y en a un. Si ces planètes manquaient de satellites, elles seraient absolument dans le cas du globe solide de l’article 57, et pourraient venir à se trouver dans celui de l’article 66, c’est-à-dire qu’elles n’auraient point de tourbillon : mais il est plus apparent et plus conforme a l’analogie générale, qu’elles n’en soient pas dépourvues.

96.La même raison aura lieu pour les satellites des planètes.

97.Si la terre avait un second satellite, il y a toute apparence que les révolutions des deux garderaient entre elles la règle de Képler, puisque celles des satellites de Jupiter et de Saturne la gardent exactement.


SECTION VII.

Détails plus particuliers du Tourbillon Solaire.

98.Voici les rapports des distances des six planètes au soleil :