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directions ; et comme il en résultera une moyenne, qui sera certainement plus parfaite que la première qu’il a eue, il sera donc poussé vers l’équateur de la même couche où il était ; et il y arrivera, si rien ne l’en empêche.

86.Il pourrait même, sans obstacle étranger, n’arriver pas jusques-là ; car, comme c’est l’inégalité de la perfection des directions qui fait l’effet dont il s’agit ici, et que cette inégalité va toujours en diminuant depuis les pôles, elle peut être devenue si petite un peu en-deçà de l’équateur, qu’elle ne sera plus capable de cet effet, surtout si le tourbillon n’est pas assez grand pour recevoir deux impressions suffisamment inégales.

87.Voilà donc le petit tourbillon placé dans une certaine couche du grand, et dans un certain lieu de cette couche, d’où il ne peut plus sortir ; et il ne peut plus qu’être emporté par cette couche, qui circule d’occident en orient. Mais pourvu qu’il soit d’une grandeur suffisante, ce qui apparemment ne manque jamais, il aura nécessairement les deux extrémités de son diamètre, que nous appelons le second, placées dans deux couches différentes en forces impulsives, et il sera précisément dans le cas du globe solide de l’article 68 : donc, il aura une rotation en même temps qu’il circulera.

88.Nous n’avons point encore considéré l’intérieur du petit tourbillon ; mais puisqu’il est tourbillon, il a par lui-même une circulation générale, selon une direction quelconque qui lui est propre. Si la rotation qu’il reçoit du grand, et qui ne peut être que d’occident en orient, est très forte, et si sa circulation particulière était d’orient en occident, et assez forte aussi,