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étant, venu en France en i 7ot>, il alla voir le philoso phe par ordre de son père ; et après la première visite, ce ne fut plus par obéissance ou’il lui en rendit. Le duc d’Albe, ambassadeur de Sa Majesté catholique, lui a fait le même honneur, à la prière du vice-roi de Naples.

Les mœurs de Regis étaient telles que l’étude de la philosophie les peut former, quand elle ne trouve pas trop de résistance du côté de la nature. Les occasions qu’il a eues par rapport à la fortune, lui ont été aussi peu utiles qu’elles le devaient eu e. Une grande estime, et une amitié fort vive que le feu P. Ferrier, confesseur du roi, avait prise pour lui a Toulouse pendant scs conférences, ne lui valurent qu’une très modique pension sur la préceptoriale d’Aigues-Mortes. Quoiqu’il fût accoutumé à instruire, sa conversation n’en était pas plus impérieuse ; mais elle était plus facile eL plus simple, parce qu’il était accoutumé à se proportionner à tout le monde. Son savoir ne l’avait pas rendu dédaigneux pour les ignorans ; et en effet 011 l’est ordinairement d’autant moins à leur égard, que l’on sait davantage, car on en sait mieux combien on leur ressemble encore.


Sébastien Le Prestre, chevalier, seigneur de Vauban, Basoches, Pierre-pertuis, Poüilly, Cervon ; la Chaume, Epyry, le Creuset et autres lieux, Maréchal de France, Chevalier