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ŒUVRES DE FONTANES.

Je suppose que les poésies philosophiques de Voltaire sont assez connues des lecteurs, pour qu’ils remarquent sans peine les vers empruntés à Pope. Je n’indiquerai dorénavant que les imitations plus éloignées qui pourraient échappera quelques personnes.

L’homme veut être un ange, et les anges du dieux, etc.


Les Anglais, nourris de la lecture des livres saints, y font souvent allusion dans leurs ouvrages ; on en verra plus d’un exemple dans l’Essai sur l’Homme.

Vois du même œil au moins et l’homme et la nature.


Ce raisonnement demande beaucoup d’attention. Après avoir fait convenir l’homme que les désordres physiques sont nécessaires. Pope tire de cet aveu la conséquence naturelle, que les désordres moraux sont nécessaires aussi.

Elle n’est point prodigue, elle n’est point avare, etc.


Ce passage sur les différentes facultés des animaux et de l’homme ; le suivant, sur la gradation des êtres, sont admirables dans l’original. La poésie et la métaphysique réunies ne peuvent s’élever plus haut.

L’ange qui les conduit, dans leur chute entraîné,
Laisse échapper d’effroi leurs rênes vagabondes, etc.


Allusion au système de Platon, qui faisait présider un génie aux révolutions de chaque sphère céleste.