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DISCOURS.

pour les besoins du commerce ; non des champs de carnage, mais des campagnes fertilisées ; non la guerre qui brise les trônes, mais la sagesse qui les relève ! qu’on y grave enfin, pour toute inscription, ces paroles mémorables : J’ai senti que, pour être heureux, il me fallait d’abord l’assurance que la France fût heureuse. On ne verra jamais cet arc de triomphe, d’un genre nouveau, sans être ému d’un sentiment de respect et d’amour. C’est là que de tous les cœurs sortira sans effort le plus bel éloge du grand homme, auteur de tant de biens.

Nous ne pouvons mieux lui rendre hommage qu’en faisant des vœux pour que bientôt ses talents guerriers deviennent inutiles. Il est si sûr de trouver en lui-même tant d’autres moyens de grandeur ! N’en doutons point, grâces à tout ce qu’il entreprendra pour la félicité nationale, sa renommée de conquérant ne sera dans l’avenir que la plus faible partie de sa gloire.