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RÉPONSE


DU PRÉSIDENT DU CORPS LÉGISLATIF


À L’EXPOSÉ DE LA SITUATION DE L’EMPIRE


PAR LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR.


Le 2 novembre 1808.




Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Messieurs les Conseillers d’État,


Vous avez peint la véritable grandeur du Prince en retraçant tous ses bienfaits. Les tableaux annuels de son administration intérieure seront un jour les plus beaux monuments de son règne. Malheur au souverain qui n’est grand qu’à la tête de ses armées ! Heureux celui qui sait gouverner comme il sait vaincre, qui s’occupe sans cesse de travaux utiles pour se délasser des fatigues de la guerre, et dont la main prévoyante sème au milieu de tant de ravages les germes féconds de la félicité publique.

Un seul homme a rempli ces deux grandes destinées. Il a soumis de puissants États ; il a traversé l’Europe en vainqueur, sous des arcs de triomphe élevés à sa gloire, des bornes de l’Italie jusqu’aux dernières extrémités de la Pologne. C’était assez pour le