Czars était si digne. Il a pu recevoir d’un seul homme plus d’exemples et de leçons sur l’art de régner, que n’en trouva jadis Pierre le Grand, lorsqu’il voulut s’instruire dans ses longs voyages, en parcourant toutes les cours des rois ses contemporains. Le traité de Tilsitt ne laisse plus de prétextes à la guerre continentale. C’est dans ce grand jour que les royaumes et les peuples, les anciens pouvoirs et les pouvoirs nouveaux ont pris leur place déterminée. C’est là que tout est devenu stable et certain.
La nation, Sire, peut désormais espérer que votre présence ne lui sera plus si longtemps ravie, et que sa prospérité intérieure s’accroîtra sous vos regards paternels. Cette nation a bien mérité vos soins et votre amour ; on la vit à toutes les époques de votre règne. et particulièrement dans celle-ci, égaler en quelque sorte la grandeur de vos actions par celle de ses sacrifices et de son dévouement. Nous sommes sûrs de plaire à Votre Majesté, en mêlant aux hommages que nous lui devons l’éloge de ce bon et grand peuple ; c’est ainsi que vous le nommez si justement.
Tous nos cœurs se sont émus au témoignage de votre affection pour les Français. Les paroles bienfaisantes. que vous avez fait entendre du haut du trône, ont déjà réjoui les hameaux. Un jour, on dira, en parlant de vous, et ce sera le plus beau trait d’une histoire si merveilleuse, on dira que la destinée du pauvre occupait celui qui fait la destinée de tant de rois, et qu’à la fin d’une longue guerre, vous avez diminué les charges publiques, tandis que vos mains victorieuses