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RÉPONSE


DU PRÉSIDENT DU CORPS LÉGISLATIF


AU COMPTE RENDU


DE LA SITUATION DE L’EMPIRE,


Que vinrent présenter dans cette Assemblée (séance du 5 mars 1806) M. de Champagny, ministre de l’intérieur, MM. Bigot-Préamenen et Cretet, conseillers d’État.


Monsieur le Ministre de l’Intérieur et Messieurs les Conseillers d’État,


La présence et les paroles de l’Empereur avaient laissé dans ces lieux des impressions profondes qui se réveillent quand vous nous parlez de lui. Nous devions être accoutumes aux prodiges ; mais les derniers exploits du vainqueur d’Austerlitz ont pourtant surpris ceux qui l’admiraient le plus, comme s’ils ne le connaissaient pas encore. Il ne fut donné qu’à lui de renouveler toujours l’admiration qui semblait toujours épuisée. Mais tant de triomphes ne sont aujourd’hui qu’une partie de sa gloire.

L’homme devant qui l’Univers se tait est aussi l’homme en qui l’Univers se confie. Il est à la fois la terreur et l’espérance des peuples ; il n’est pas venu