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DISCOURS.

lent, et sur les degrés des trônes qui s’élèvent, elle admire toujours la manifestation successive des desseins éternels, et leurs obéit avec confiance. Seule elle peut affermir la grandeur naissante, et consoler la grandeur qui n’est plus.

Jamais l’univers n’eut un plus imposant spectacle ; jamais les peuples n’ont reçu de plus graves instructions.

Ce n’est plus le temps où le Sacerdoce et l’Empire étaient rivaux. Tous les deux se donnent la main pour repousser les doctrines funestes qui ont menacé l’Europe d’une subversion totale. Puissent-elles céder pour jamais à la double influence de la religion et de la politique réunies ! Ce vœu, sans doute, ne sera point trompé ; jamais, en France, la politique n’eut tant de génie ; et jamais le trône pontifical n’offrit au monde chrétien un modèle plus respectable et plus touchant.