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ŒUVRES DE FONTANES.

amis qui l’ont vu dans ce moment où l’homme ne déguise plus rien, savent quelle était la vérité de ses sentiments ; ils ont pu juger aussi combien son cœur malgré la calomnie, renfermait de droiture et de bonté. Déjà même des sentiments plus doux étaient entrés dans ce cœur trop méconnu et si souvent abreuvé d’amertumes ; les injustices se réparaient ; nous étions prêts à le revoir dans ce sanctuaire des lettres et du goût, dont il était le plus ferme soutien ; lui-même se félicitait naguère encore de cette réunion si désirée : mais la mort a trompé nos vœux et les siens. Puissent, au moins, se conserver à jamais les traditions des grands modèles qu’il sut interpréter avec une raison si éloquente Puissent-elles, mes chers collègues, en formant de bons écrivains qui le remplacent, donner un nouvel éclat à cette Académie française qu’illustrèrent tant de noms fameux depuis cent cinquante ans, et que vient de rétablir un grand homme, si supérieur à celui qui l’a fondée !