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LA GRÈCE SAUVÉE.

De la forêt ensemble ils recherchent l’entrée.
Devant eux un sentier qu’ils ne connaissaient pas
S’étend et se prolonge, et dirige leurs pas
Vers un tranquille port aux nochers favorable,
Où la vague sans bruit vient mourir sur le sable.
Non loin, de quelques toits que le chaume a couverts
La fumée, en tournant, s’élève dans les airs.
À tous deux un pécheur, appesanti par l’âge,
Donne un repas champêtre, et des lits de feuillage ;
Ils y dorment en paix, et quand l’ombre s’enfuit,
Une barque fidèle en leur camp les conduit.
Ils se quittent baignés des larmes qu’ils répandent,
Otanès va chercher les Perses qui l’attendent,
Il revoit son monarque ; et, dans le même jour,
Eschyle a joint les Grecs charmés de son retour…


la fille d’aristide.

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 Il est une Vénus, fille du Roi des Dieux,
Source des plaisirs purs, mère de l’harmonie,
Immortelle beauté qu’on appelle Uranie ;
Son séjour est au Ciel et non point à Paphos ;
Quand son père, en planant sur le sein du cahos,
Des éléments confus séparait l’assemblage,
Il lui commit le soin d’embellir son ouvrage ;
Elle était près de lui, se jouait sur ses pas,