Page:Fontanes - Œuvres, tome 1.djvu/302

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
175
LES TOMBEAUX DE SAINT-DENIS.

« Des rangs, des noms, de la beauté,
« Et le bruit d’un trône qui tombe
« Redit encor près de leur tombe
« Qu’ici-bas tout est vanité.

« Si j’avais la voix énergique,
« Qui, retraçant leur sort fatal,
« Déplora d’un ton si tragique
« Les infortunes de Witthall[1],
« Je peindrais des jours plus coupables,
« Par des revers plus mémorables
« J’oserais confondre l’orgueil ;
« Ciel ! que tes foudres retendissent !
« Frappe, ô Ciel ! des monstres ravissent
« Le grand Louis à son cercueil.

« La Mort n’a point fait disparaître
« Son noble front, son air altier ;
« Un moment il sembla renaître
« Avec son siècle tout entier :
« Autour de l’ombre souveraine
« Se rassemblaient Condé, Turenne,

  1. C’est dans une des cours du palais de Witthall que Charles Ier fut décapité. Est-il besoin d’avertir qu’on désigne ici Bossuet, et l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre ?