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ŒUVRES DE FONTANES.


L’illusion enchanteresse
M’égare encor dans tes bosquets ;
Pourquoi rougir de mon ivresse ?
Jadis les Sages de la Grèce
T’ont fait asseoir à leurs banquets.

Aux graves modes de ma lyre
Mêle des tons moins sérieux ;
Phébus chante, et le ciel admire !
Mais, si tu daignes lui sourire,
Il s’attendrit et chante mieux.

Inspire-moi ces vers qu’on aime,
Qui, tels que toi, plaisent toujours ;
Répands-y le charme suprême
Et des plaisirs, et des maux même,
Que je t’ai dus dans mes beaux jours.

Ainsi, quand, d’une fleur nouvelle,
Vers le soir l’éclat s’est flétri,
Les airs parfumés autour d’elle
Indiquent la place fidèle
Où le matin elle a fleuri.

Courbevoie.