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ŒUVRES DE FONTANES.


Vos fronts toujours sereins calment l’inquiétude,
 L’aimable paix vous suit,
Et prolonge à vos pieds les veilles de l’étude
 Qu’effarouche le bruit.

Hélas ! l’ordre est venu de quitter ma retraite
 Pour le pompeux séjour,
Où l’ennui, compagnon de la morne étiquette,
 Siège en habit de cour.

Au Conseil, au Sénat, un sinistre message
 M’assigne pour demain,
Et déjà la Sottise assiége mon passage,
 Des placets à la main.

Par d’obscurs délateurs, plus méchants que Narcisse,
 Mes pas sont épiés ;
Si j’évite l’écueil, un nouveau précipice
 Se creuse sous mes pieds.

Oh ! qu’on vante à bon droit la sagesse d’Horace !
 J’aurais dû l’imiter :
Auguste en son palais lui propose une place,
 Et ne peut le tenter.

Horace, pour tout bien, veut quelques frais ombrages
 Et le bord d’un ruisseau ;