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ODE.
ODE.
1812.
Mes bosquets sont flétris : l’oiseau les abandonne
Pour de plus doux climats ;
Plus de chants, tout est mort : déjà l’humide automne
Ramène les frimas.
Sans cesse, au gré des vents, sa couronne effeuillée,
Voltigeant dans les bois,
Va laisser sans honneur la tête dépouillée
Du neuvième des mois.
Chers Pénates des champs, il faut donc pour la ville
M’exiler loin de vous
Ô Dieux, qui m’accordiez un sommeil si facile
Et des rêves si doux !
Las de ces hauts emplois que suit toujours la haine,
Et de soins accablé,
Tous les soirs, je venais vous confier ma peine,
Et j’étais moins troublé.