Du moins, par un dernier hommage,
Je veux, dans la maison des champs,
M’environner de ton image
Et de tes exemples touchants ;
Hélas ! sous la hache odieuse,
Cette retraite studieuse
A donc perdu ses frais abris !
Ta mémoire en est effacée,
Et seul, ici, de ta pensée
Je m’entretiens sur leurs débris.
Malheur à la horde sauvage.
Qui, dans nos champs et nos cités,
Le fer en main, court, et ravage
Nos monuments les plus vantés !
Vous n’êtes plus, lieux romanesques,
Fiers créneaux, ponts chevaleresques,
Magiques tours, vastes forêts !
Qu’a-t-on fait des pieux asiles,
Où Bruno, de moissons fertiles
Couvrit les rocs et les marais ?
Aux murs croulants des basiliques,
Et des palais et des châteaux,
Les arts demandent les reliques
De leurs chefs-d’œuvre les plus beaux ;
On brise les urnes funèbres ;
La France de ses morts célèbres
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ODE.