Jardins, palais, nobles portiques,
Vous rougissiez depuis longtemps
Qu’un amas de huttes gothiques
Cachât vos aspects éclatants ;
Vieux temple qui touche les nues,
Que de plus larges avenues
Montrent au loin tes doubles tours ;
Reparais, façade élégante,
Colonne où la feuille d’acanthe
S’égare en flexibles contours !
Des monuments qui rajeunissent
L’œil voit mieux l’antique beauté ;
Le quai s’étend ; des ponts unissent
Les détours du fleuve dompté ;
Ces lions, aux gueules béantes,
Versent en cascades bruyantes
L’eau qui rafraîchit nos remparts ;
Et les Naïades généreuses,
Penchant des urnes plus nombreuses
Ont accouru de toutes parts.
L’aqueduc aux savantes voûtes
Abreuve la vaste cité ;
De longs canaux par mille routes
Promènent la fécondité ;
Tel, dans une enceinte profonde,
Un grand lac, merveille du monde,
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LES EMBELLISSEMENTS DE PARIS.