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DES INJECTIONS IODÉES

portait à conclure qu’elles pouvaient être efficacement et impunément pratiquées, même dans les séreuses des grandes articulations, où elles ne produisent qu’une inflammation peu intense, amenant constamment la guérison.

L’efficacité du nouveau moyen, quoique si hautement proclamée par celui qui en était le promoteur, ne fut cependant acceptée par les praticiens qu’avec une certaine défiance, et des expériences furent aussitôt entreprises pour prouver l’innocuité de cette méthode. MM.  H. Bouley, Lafosse et Rey, ainsi que quelques vétérinaires praticiens, pratiquèrent de nombreuses injections, tant expérimentales que thérapeutiques. Ces expériences ne furent pas toujours couronnées de succès ; car, dans un certain nombre de cas, les injections produisirent l’inflammation suppurative de l’articulation ou de la gaîne tendineuse, et presque fatalement la perte des animaux. Mais à côté de ces résultats fâcheux, de nombreuses réussites furent signalées par plusieurs praticiens éminents, tels que Cambron, Pressecq, Verrier aîné de Rouen, Barry, Porel, Festal Philippe, Perosino de Turin, etc.

Là ne se sont pas bornés les usages des injections iodées. Depuis longtemps déjà, on les avait employées chez l’homme comme moyen de traitement de l’ascite et de l’hydrothorax. En 1863, M.  St-Cyr en fit usage avec un grand succès pour combattre les mêmes affections chez nos animaux.

Enfin, les injections qui nous occupent ont reçu de-