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DES INJECTIONS IODÉES

Réflexions. — Cette observation, tout à fait exceptionnelle, semblerait démontrer que les injections iodées ne jouissent pas toujours de l’efficacité que j’ai cherché à mettre en relief jusqu’ici. Mais si l’on examine les diverses circonstances qui ont empêché dans le cas présent d’observer les règles essentielles concernant le manuel opératoire de l’injection, on s’explique facilement quelle a été la cause de la lenteur des résultats obtenus.

En effet, les divers moyens que l’on a mis en usage pour mettre à découvert l’orifice fistuleux du canal parotidien sont restés sans résultats positifs. Cette particularité, jointe à la grande résistance que l’on a constamment éprouvée pour pousser l’injection dans les tissus, permet de supposer que le liquide irritant ne pénétrait qu’en très faible quantité dans l’intérieur de la glande, et que la majeure partie de ce liquide s’insinuait à travers les mailles du tissu conjonctif avoisinant, et restait ainsi logé dans les espaces plasmatiques dont ce tissu est creusé. Mais en admettant que l’injection ait suivi ce dernier trajet (hypothèse qui me semble la plus probable), comment a-t-elle pu déterminer l’atrophie de la parotide, quoique le contact du liquide phlogogène avec l’épithélium glandulaire ne se soit pas opéré ? Voici l’explication qui me paraît la plus vraisemblable : la teinture d’iode injectée dans le tissu conjonctif doit l’enflammer infailliblement ; cette inflammation du tissu conjonctif se propagera au tissu glandulaire par contiguïté de tissu. En envahissant