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DES INJECTIONS IODÉES

La parotide a diminué environ de moitié, soit en volume, soit en poids ; son tissu est pâle et ferme au toucher, ses lobules sont beaucoup plus petits qu’à l’état normal, les uns oblitérés, les autres en voie d’obstruction. Le tissu conjonctif interlobulaire est condensé, comme fibreux. Le canal de Sténon présente, dans le point où on avait établi la fistule, un tissu cicatriciel dur, fibreux, criant sous le scalpel. La partie antérieure est dilatée et renferme un liquide blanc, albumineux, qui n’est autre chose que de la salive mêlée à du mucus ; son ouverture sur le mamelon muqueux où il se termine dans la bouche a conservé ses dimensions normales. La partie postérieure, celle où l’injection a été pratiquée n’a pas changé de volume, mais ses parois sont tellement épaissies que la lumière du conduit n’est plus représentée que par un point grisâtre à peine apparent.

Remarque. — Par l’emploi de l’injection iodée, il semble tout d’abord que l’individu opéré doive être privé de la quantité de salive sécrétée par la glande parotide que l’on a atrophiée. Mais s’il en est ainsi dans les premiers jours qui suivent l’opération, cela est de peu de durée, et bientôt la glande opposée, en vertu de la loi de balancement, supplée à cette sécrétion tarie par une sécrétion plus active. L’autopsie prouve, en effet, que la glande opposée à celle qui a été injectée a augmenté d’environ un tiers en volume, que ses lobules sont plus gros qu’à l’état normal, que ses vaisseaux sont dilatés et permettent un plus grand afflux de sang. En un mot,