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DES INJECTIONS IODÉES

dérées, elles restent occultes ; mais, si elles dépassent certaines limites, la fièvre inflammatoire se traduit au dehors par l’ensemble de ses symptômes, et notamment par la fréquence du pouls et l’augmentation de la chaleur animale.

L’irritation inflammatoire qui trouble les échanges endo-exosmotiques entre les éléments anatomiques et le sang, retentit aussi jusque sur les vaisseaux de la partie enflammée, et engendre des troubles circulatoires qui ont pour conséquence la production d’une stase sanguine. Cette stase résulte d’une excitation des nerfs vaso-moteurs par l’agent irritant, excitation bientôt suivie d’une paralysie par épuisement nerveux : de là inertie complète et dilatations irrégulières des vaisseaux. Pendant que le travail d’exsudation s’effectuait, le plasma sanguin a traversé en grande partie les parois vasculaires ; les corpuscules sanguins se sont accumulés dans les capillaires, d’où épaississement local du sang, et souvent même extravasation de sa matière colorante, suite de l’augmentation de la tension artérielle. Le sang se ralentit, oscille, puis s’arrête dans les capillaires, d’où résulte la rougeur inflammatoire que l’on ne peut percevoir chez nos animaux, mais qui n’en existe pas moins.

À ces symptômes d’inflammation aiguë succède un travail de régression pendant lequel les infiltrations plastiques s’organisent à leur surface, tout en condensant les parois de la cavité. En même temps les vaisseaux capillaires de l’organe subissent de profondes mo-