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DES INJECTIONS IODÉES

façon précise, les indications qui réclament leur emploi, et les contre-indications qui interdisent leur usage, sous peine d’essuyer de nombreuses et préjudiciables déceptions.

Les affections contre lesquelles on les a préconisées sont très nombreuses ; je les diviserai en deux groupes : le premier comprendra les hydropisies de membranes closes ; les fistules salivaires formeront à elles seules le second groupe.

Les membranes closes dont l’hydropisie est combattue par les injections iodées sont elles-mêmes très diverses. On peut les ranger sous quatre chefs, à savoir : 1o les bourses muqueuses ; 2o synoviales tendineuses ; 3o les synoviales articulaires ; 4o les séreuses splanchniques. J’examinerai successivement les lésions de ces quatre ordres d’organes, attendu que les résultats de l’opération varient considérablement suivant la catégorie de membranes que l’on considère.


HYDROPISIES DE MEMBRANES CLOSES. — 1o Bourses muqueuses. — Les bourses muqueuses sont creusées dans le tissu conjonctif sous-cutané, principalement sur les parties saillantes des grandes articulations, entre la peau et les saillies osseuses. Leur hydropisie les transforme en tumeurs indolentes que l’on nomme hygromas. Celles que l’on observe au boulet, au genou, au coude (éponge), à la pointe du jarret (capelet), sont presque toujours guéries par les injections iodées, comme l’ont prouvé les observations publiées par MM. Verrier