gabie : « Fustes ! » Ce sont fustes. Aussi-tost on court aux armes : l’Astrologue Cingar dit : Il faut autrement astrologuer à present, et ne s’amuser à contempler de nuict le Chariot. » Et toy, Mafeline, tu as assez chanté, avec ton alouette aux Astrologues, les estoilles à eux longtemps cachées. Icelles maintenant pourront mieux tromper la compagnie.
endant que Togne, chef du monde, et la lumiere de
Cipade, veut chanter combien maintenant elle est
grande, et quelle elle a esté, et quelle elle sera à l’advenir,
comme on peut voir par la perte et ruine qu’elle a
fait de ses crespes et beignets, et pendant qu’elle se prepare
à sonner les horribles batailles, la voicy venir en
furie, la voicy venir, et boira tout à l’Allemande. Gardez-vous,
bouteilles ? Escampez, harils, flascons ? Estans
en cholere, elle vous brisera, et mettra en pieces. Or oyez
donc, Messieurs, laissant là le discours que je pourrois
faire des premieres et secondes causes.
Voicy Cingar, qui void de loing trois fustes voguer bien roides, et les monstroit du doigt à ses compagnons. Quand un chien a fait partir une oye sauvage, le Faucon ne se jette point dessus si roide (tombant à plomb) sur sa proye, que ces fustes sembloient voler contre le vaisseau de Balde, n’ayans leurs petits vaisseaux que des rameurs volontaires. En iceux estoient des pirates corsaires et voleurs, lesquels, ne croyans en Jesus-Christ, ou l’ayant renié, crioient de loing : « Ho, ho ! tost baissez les voiles ! Vous estes nos prisonniers, descendez du navire : il est