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AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR xxix

chées, mais paraît décidée à une attitude passive ; la Roumanie est en convalescence, après les épreuves subies dans l’automne précédent ; la Grèce, venue à nous après l’abdication de Constantin, a toute une armée à créer. L’Amérique apporte bien à l’Entente des ressources considérables en hommes et en matériel, mais elles ne pourront être mises en œuvre avant le printemps de 1918.

Dans le camp ennemi, si l’Autriche et la Turquie donnent des signes de lassitude, l’Allemagne par contre a recouvré une liberté d’action dont l’année 1916 l’avait graduellement privée. Son armée, en partie libérée à l’est, est susceptible de concentrer en Occident des forces importantes et d’y bénéficier d’une supériorité d’effectifs qu’elle n’a pu encore réaliser depuis le début de la guerre.

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Plan d’action pour le deuxième semestre de 1917.

— Le 8 juin 1917, le général Foch rencontre à Abbeville le général Robertson, chef d’état-major impérial britannique, pour s’entendre avec lui sur la conduite à tenir dans le deuxième semestre de 1917. Les deux généraux, en présence de la carence russe, de ses répercussions sur le théâtre occidental et des délais nécessaires à l’entrée en ligne de l’armée américaine, concluent à la nécessité de limiter les opérations militaires en France à des actions d’usure, jusqu'au moment où l’aide