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d’effectifs, à étendre en proportion les hôpitaux et autres services militaires. Nous entreprenions en même temps la construction des ouvrages fortifiés autour de Nancy, et il fallait la hâter de toute façon. C’est dire que dans les dernières années avant la guerre et par suite de mes changements de position successifs, j’avais dû me soumettre à un train de plus en plus fort pour remplir entièrement ma tâche, entraînement des troupes, organisations de toutes natures, et cela sans perdre de temps, car l’adversaire devenait chaque jour plus menaçant et plus puissant. Après avoir largement dépassé l’âge de soixante ans, au lieu de pouvoir songer au repos, il fallait se préparer à fournir toute l’énergie et toute l’activité possibles. La guerre s’avançait.

D’autre part, au cours de mon commandement de l’École de guerre, j’étais entré en relations avec des notabilités importantes de plusieurs armées étrangères. Dans l’armée britannique, je m’étais lié particulièrement avec le commandant de l’École d’état-major de Camberley, alors brigadier général. Il allait devenir par la suite un des esprits les plus actifs de l’état-major impérial, puis le chef de cet état-major, c’était le Field-Marshal Wilson. Nous allions, pendant de longues années, notamment