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Chaque gradé a actuellement son rôle indispensable dans l’action ; il ne suffit plus qu’il soit tenu par un vaillant soldat parfaitement discipliné, il faut qu’il le soit par un chef sachant son métier, et capable d’initiative.

En tout cas, de mon commandement de régiment j’emportais l’impression que notre jeune armée était capable des plus grands efforts, et qu’elle devait aboutir à la victoire si on l’engageait dans des voies praticables avec un matériel de combat suffisant ; affaire. du haut-commandement, affaire d’organisation.

Car, depuis 1890 notamment, nos voisins d’outre-Rhin donnaient à leur armement un développement inusité par le nombre et la variété des calibres d’artillerie qu’ils destinaient à la guerre de campagne. Ils perfectionnaient avec le plus grand soin leurs moyens d’observation et de communications. Nous pouvions être en retard.

C’est dans cet état d’esprit, et sans y apporter de modifications profondes, que, continuant ma carrière, j’exerçais ensuite les fonctions de chef d’état-major d’un corps d’armée, puis de commandant de’l'artillerie de ce corps d’armée.

En 1908, j’étais appelé à commander l’École