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pela au sentiment de ce qu’il était venu faire chez le prince ; tout en s’asseyant au piano, il chercha du regard son père, et il le vit si pâle, si abattu, si différent de ce qu’il le voyait journellement, que le jeune enfant comprit que s’il manquait de courage et de force, c’était son père qui en souffrirait le plus : cette pieuse pensée lui redonna son énergie ; et comme s’il eût voulu braver jusqu’à la personne qui lui causait son émotion, et son émotion elle-même, en posant les doigts sur le clavier il leva les yeux sur Léonore.

Elle était toujours là, debout devant lui, la fière et belle demoiselle, le sourire moqueur, le front superbe. Il la regarda à deux reprises : la première fois, d’un air de reproche empreint de la plus cruelle tristesse ; la seconde fois ayant réuni dans son œil noir le défi le plus grand, le commandement le plus impérieux. On lisait si claire-