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ne pas s’être trouvé là pour le mieux recevoir.

— Mais, à part votre société et celle de madame, dit-il en s’inclinant devant madame Beethoven qui suivait son mari, le petit m’a très-bien reçu… il joue bien, il boit bien, ce sera un jour un grand musicien, monsieur Beethoven.

— Comment… je bois bien !… dit Ludwig lui montrant en souriant son verre auquel il n’avait pas touché.

— Merci, mon enfant, dit le marchand de musique en prenant le verre. À votre santé, madame, ajouta-t-il en l’avalant d’un trait ; puis se tournant vers le père Beethoven, il reprit : Mon ami, ton enfant est extraordinaire ; c’est un meurtre de ne pas cultiver ce talent précoce : demain je parlerai à Van der Eden, l’organiste de la cour, et un bon pianiste, c’est moi qui te le dis, tu peux te fier à ma pa-