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dit : Sophie, apporte ici un plateau avec la bouteille cachetée que papa met de côté tous les jours après son dîner, une assiette de biscuits et un verre bleu.

— Oh ! deux verres, répliqua M. Simrok dont la grosse figure s’épanouit d’aise… Vous ne refuserez pas de me tenir compagnie, mon enfant ?

— Deux verres, cria Ludwig pour toute réponse.

Sophie ne tarda pas à paraître avec les objets demandés ; ne se trouvant pas de table dans la mansarde, elle posa le plateau sur le poêle. M. Simrok s’assit sur la seule chaise qu’il y eût. Ludwig alla chercher une caisse en bois qu’il établit devant son piano, et sur laquelle il monta ; puis se tournant à demi vers le marchand, il lui dit : — Buvez… ne vous gênez pas, et dites-moi ce que vous voulez que je vous joue… du Haydn ou du Mozart ?…