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contrainte, par son génie enfin, a été, parmi les philosophes du commencement du dix-septième siècle, celui qui a eu la compréhension la plus grande, la plus nette, la plus belle de l’Univers en entier.

C’est, avant tout, un philosophe synthétique, un métaphysicien si l’on veut, mais un métaphysicien sans rêverie, sans mysticisme, sans littérature, qui raisonne, qui explique, qui prouve.

C’est ensuite un kabbaliste ; initié dans les cénacles de la Rose-Croix aux mystères de la cosmogonie et de la théosophie, il est féru de cet admirable système de philosophie qu’est la kabbale. Il s’en sert comme d’un outil merveilleux à l’aide duquel il ouvre à ses lecteurs les portes de la Connaissance.

« L’école kabbaliste, dit Ad. Franck[1], commence avec Paracelse au début du XVIe siècle et se prolonge avec Saint-Martin jusqu’à la fin du XVIIIe. Elle se divise en deux branches : l’une populaire et plus théologique que philosophique, plus mystique que savante, l’autre érudite, raisonneuse, plus philosophique que théologique, plus mystique en apparence qu’en réalité. À la première se rattachent Paracelse, Jacob Boehme et

  1. Dictionnaire des sciences philosophiques.