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car le Créateur ne l’a octroyée à l’homme que pour qu’il entre en communication avec lui et qu’il atteigne la béatitude suprême en suivant pour monter au Ciel la même échelle[1] que la Mens a prise pour descendre du Ciel dans le corps humain.

Hermès Trismégiste est de cet avis ; dans son premier discours de Pimandre, il parle ainsi de la connaissance humaine en Astrologie : « L’homme possède en lui-même une puissance souveraine, mais sept principes gouvernent ses actes : ils concourent tous ensemble à l’exercice de sa Mens et le font, chacun en particulier, participer au mouvement général. L’homme acquiert d’abord la notion du temps, puis étudie la nature en elle-même, cherche ensuite à pénétrer et à analyser le mouvement circulaire et arrive enfin à comprendre l’essence de celui qui gouverne et administre le Feu. » Ces paroles d’Hermès Trismégiste sont divines ; elles exaltent l’âme vers les cimes supérieures ; elles apprennent que l’homme, par son excellence, peut connaître la nature certaine des Astres et de leurs influx, elles lui ouvrent la porte de la science astrologique et de la spéculation métaphysique, avec la permission de Dieu. Plus loin, il dit encore : « Dieu a créé l’homme à son image et il l’aime à l’excès à cause de cette ressemblance, aussi lui a-t-il cédé l’usage de toutes ses

  1. Allusion à l’échelle de Jacob, symbole de l’évolution précédée d’involution.