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sur ce monde inférieur, qu’il est certain que Dieu a ordonné toute chose en ce même monde inférieur non seulement parmi les Éléments simples, mais aussi parmi les Éléments animés ou inanimés. Le Diable lui-même n’a pu connaître le passé et l’avenir par un autre moyen, — car l’Écriture dit bien qu’il ne participe pas aux secrets de la Mens – ; il lui a fallu déduire tous les événements du mouvement des Astres ou bien les lire en lettres d’or dans les champs éthéréens. Et celui-là peut se croire le plus grand Astrologue de l’univers parce qu’il s’exerce depuis longtemps, que depuis le commencement du monde il observe les Astres et que par eux il est arrivé à comprendre la Volonté de Dieu dans la nature. Il n’a d’ailleurs pas agi autrement qu’un serviteur qui, par l’intonation de la voix de son maître, comprend sa volonté et son intention. Mais il n’a pas plus pénétré les mystères de Dieu, ni son œuvre métaphysique, que le serviteur ne connaît la pensée du maître avant que ce dernier l’ai déclarée par ses paroles[1].

L’Astrologie est bien de toutes les sciences celle qui est la plus élevée et qui s’approche le plus du Créateur lui-même ; elle présente donc une très grande certitude, mais ses praticiens de notre temps en dégagent rarement la vérité, car celle-ci

  1. La fin de ce passage paraît un raisonnement destiné à convaincre les théologiens ordinaires qui admettent un Dieu doué de volonté et qui supposent un Diable.