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Lune lui était conjointe. J’en concluai hardiment que le voleur n’avait pu se rendre chez la blanchisseuse sans traverser l’eau et, en effet, il avait dû agir ainsi, puisque, avant de parvenir à l’endroit du vol, on était obligé de franchir la dérivation d’un fleuve qui coulait près de la demeure de la blanchisseuse. Ensuite, selon la méthode de Guidon et Sconer, je donnai le signalement du voleur : je déclarai qu’il devait être de taille médiocre, de chevelure rousse, avec des sourcils jaunâtres, etc., je donnai toutes sortes de détails. J’ajoutai qu’il n’avait pas encore quitté la paroisse et que le produit du vol n’était ni vendu ni dispersé. J’indiquai enfin qu’il se trouvait dans la partie orientale de la paroisse, et qu’il habitait une maison dont la porte présentait une marque spéciale, sorte de trou fait par le feu et arrangé en une étoile bizarre.

Quand ces propos furent rapportés à la blanchisseuse, elle désigna immédiatement une demeure répondant à la description, elle dit même l’avoir présente en quelque sorte à ses yeux et déclara que ses soupçons s’étaient déjà portés sur cet endroit. Elle s’y rendit avec l’officier de police appelé Constable et, dès le seuil, elle aperçut un individu qu’elle reconnut aussitôt à la couleur de ses cheveux et de ses sourcils. L’officier de police procéda à une enquête, découvrit des paquets de caleçons, deux cols et plusieurs autres petites pièces de linge et ainsi successivement tout ce qui avait disparu fut retrouvé.