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coup voyagé, en France, en Allemagne, en Italie ; il avait été militaire, puis littérateur, puis homme de science : tour à tour philosophe, théologien, médecin, naturaliste, alchimiste, astrologue, théosophe, si bien qu’on l’appelait « le chercheur » et que Ad. Franck, après Gassendi du reste, qui fut son adversaire, l’appelle « un des hommes les plus érudits et les plus célèbres de son temps ». Cette diversité d’existence et d’études a influé considérablement sur son style. Il parle abominablement mal le latin : il n’hésite pas à créer des néologismes, à hasarder des barbarismes, il fait table rase de toute syntaxe et ne craint pas de multiplier les pléonasmes, pourvu qu’il explique le plus clairement possible sa pensée. C’était avant tout un esprit passionné de vérité. On ne pouvait donc faire une traduction élégante, une de ces jolies versions latines devant laquelle se fussent pâmés les littérateurs. Il fallait avant tout rendre le texte avec une grande fidélité, dans une langue facile, où les redites étaient nécessaires, et rester, comme l’auteur l’avait cherché, dans la simple et la pure vérité.

C’est ce que, en toute modestie, pensant qu’il travaillait surtout pour les hommes de sciences, le traducteur a cherché à faire.

Pierre PIOBB.