J’ai parlé du climat de l’Espagne et de celui d’Angora comme agissant d’une manière toute particulière sur les poils des animaux. J’ai cité le mérinos, l’épagneul ; j’ai cité la chèvre, le lapin, le chat d’Angora.
Le climat donne à ces races d’animaux un poil très-doux. Angora, dans l’Anatolie, est une localité dont l’influence est très-circonscrite : cette influence est limitée par le fleuve Halys. De l’autre côté du fleuve, les chèvres n’ont plus la même qualité de poils. Quelquefois à Angora la mortalité frappe les troupeaux : les éleveurs achètent alors des chèvres ordinaires auxquelles ils donnent le bouc d’Angora ; au bout de trois générations, la race des chèvres d’Angora se trouve reproduite.
Tous les animaux sauvages ont deux espèces de poils : 1o le poil soyeux ; 2o le poil laineux. Si l’on écarte, avec la main, les soies du mouflon, tige première de notre mouton, on trouve à leur racine le poil laineux : c’est le poil soyeux qui, recouvrant l’autre, donne sa couleur à l’animal.
Les variations peuvent atteindre, peuvent détruire l’un ou l’autre de ces deux poils. Dans le mérinos, le poil laineux subsiste seul. Au con-