dès ce premier temps dans les couches extérieures de la terre[1]. »
Rien de plus éloquent que le début, et, si je puis ainsi parler, que le premier élan des Époques de la nature :
« Comme, dans l’histoire civile, on consulte les titres, on recherche les médailles, on déchiffre les inscriptions antiques, pour déterminer les époques des révolutions humaines, et constater les dates des événements moraux ; de même, dans l’histoire naturelle, il faut fouiller les archives du monde, tirer des entrailles de la terre les vieux monuments, recueillir leurs débris et rassembler en un corps de preuves tous les indices des changements physiques qui peuvent nous faire remonter aux différents âges de la nature. C’est le seul moyen de fixer quelques points dans l’immensité de l’espace, et de placer un certain nombre de pierres numéraires sur la route éternelle du temps…
« Comme il s’agit ici de percer la nuit des temps, de reconnaître, par l’inspection des choses actuelles, l’ancienne existence des cho-
- ↑ T. IX, p. 495.