Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
233
PALÉONTOLOGIE.

du séjour de la mer ; c’est, en effet, le travail des eaux, ce sont les sédiments des eaux qui les ont formées : aussi les voyons-nous disposées en lignes horizontales.

Autre circonstance essentielle : ces couches horizontales viennent expirer au pied des montagnes, et là nous trouvons d’autres couches plus ou moins verticales. Or, dans le principe, ces couches obliques ou verticales ont été déposées horizontalement ; une cause quelconque (cause que je vous ferai connaître plus tard) les a redressées. Elles plongent sous les premières, où nous avons trouvé ces lits de coquilles, et contiennent elles-mêmes aussi des coquilles, mais d’espèces et même de genres fort différents.

Les eaux ont donc séjourné sur la terre à diverses époques.

Il y a même un ordre constant selon lequel nous découvrons les restes fossiles, en fouillant le sol ; les couches supérieures nous offrent des restes de mammifères ; plus profondément, nous trouvons des débris de reptiles, puis des débris de poissons, et puis des coquilles, des crustacés, etc. Les couches recélant des animaux marins alternent avec les couches qui recèlent des animaux terrestres.