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SUCCESSION DES ÊTRES

sant la surface de la terre, ont accumulé les ruines qui forment le sol sur lequel nous vivons aujourd’hui, sol encore à peine affermi : les tremblements de terre, les volcans qui font explosion par intervalles sont les échos affaiblis des grandes commotions d’autrefois.

L’histoire du globe comprend deux périodes : celle où la vie n’a point encore paru — je l’appelle période brute ; — et celle où la vie s’est manifestée — je l’appelle période vivante.


Je suivrai, pour l’examen de ces périodes, non point l’ordre des temps, mais l’ordre de nos découvertes, le progrès de notre science.

Le premier fait qui nous ait révélé un passé différent de l’état actuel, c’est la découverte des coquilles marines sur la terre sèche. Pour peu que l’on fouille le sol, on en trouve partout, même à de grandes distances de la mer, même à des hauteurs très-considérables.

La mer, à une certaine époque, a donc couvert la terre actuellement sèche ; et elle y a laissé, en se retirant, ces coquilles, dépouilles de ses anciens habitants.

Les couches de terre qui recèlent les coquilles marines sont, par elles-mêmes, d’autres témoins